LE MESSAGE DU 21 OCTOBRE 2017 À L’OCCASION DE L’ANNIVERSAIRE DU PAYS DE KARUKERA, GUADELOUPE ANCESTRALE À L’ÈRE DESSALINIENNE
Je vous invite à
prendre connaissance du contenu du traditionnel message du 21 octobre cinq jour
à l’avance, soit le 17 octobre, jour d’une importance dessalinienne dans notre globale
histoire, afin d’orienter vos réflexions lorsque arrivera le grand jour.
La Famille
Impériale et la Ville de Dessalines prennent la parole 7 - 4 o = a © Tous droits
réservés
LA GUADELOUPE ANCESTRALE À L’ÈRE DESSALINIENNE
LE MESSAGE DU 21 OCTOBRE 2017 À L’OCCASION DE L’ANNIVERSAIRE DU
PAYS DE KARUKERA
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MASSIVEMENT
q = an
u = ou
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r = ê
u = ou
w = r
⊗ = on
r = ê
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h = ch
e = é
h = ch
e = é
QUI N’A PAS DE PAYS PROPRE N’EST TOUT SIMPLEMENT PAS
Cette conclusion n’est
pas tirée de l’expérience mais d’une analyse du fait d’être. C’est pourquoi
elle n’est pas immédiatement à la portée de l’intelligence. L’homme, étant
l’être de la démesure, peut la contester. Mais cela ne changera rien, cette
inférence est vraie et immuable parce que bien conduite.
Les gens vivant présentement
sur le territoire de Karukera, un des Pays de nos Ancêtres, une œuvre par le
fait même sublime, s’acheminent dangereusement vers cette monstruosité qui
immanquablement les expulsera de l’ofowuité, qualité de ce qui résulte de la
Volonté de Notre Dieu, et partant de la Grandeur d’être. Quelle tristesse
serait-ce, si cela arrivait.
Ce n’est pas le Pays
érigé qui est menacé mais l’existence qu’il implique, l’activité qui lui est
propre. Cet emploi peut perdre plus d’une personne. Pour contrer cela, je dirai
que, dans l’existentialisme vudun, science de la collectivité munale dont je
suis l’auteur, l’usage du mot d’existence réfère à un contenu sémantique
spécifique, savoir le mode d’être dans le monde en accord avec sa constitution
interne munale. On EST d’abord, on EXISTE ensuite. Être, c’est la présence par
l’essence et la forme sensible, l’existence est ce qu’il commande pour son
point culminant, c’est-à-dire être pleinement. L’EXISTENCE ainsi conçue est le
parachèvement de soi, le soi objectif ou ofowu, ou bien la manifestation, par
des comportements bÄnqyés
(calculés), de la constitution interne munale dans le monde sensible, soit une
organisation calquée sur ce qui fait de nous ce que nous sommes, appelé aussi
essence. Dans l’existentialisme vudun l’essence et l’existence sont une seule
et même chose mais l’essence précède l’existence. Celle-ci est la silhouette
sensible, manière d’être dans le monde sensible, de celle-là. Elle lui est, en
partie certes, postérieure. L’existence est virtuellement prédéterminée par sa
forme, soit le cadre, non par son contenu, sa matérialisation sous l’effet de
notre bÄnqy, et est ipso
facto, par ce contenu, notre œuvre, la part qui nous revient dans le
parachèvement de notre être ofowu. Cela exige une bÄnqyelisation bien conduite.
D’où l’importance irrelative de la connaissance, le dqmbala (connaissance
vraie), dans la vie munale. Quiconque s’ennuie au seul mot de savoir est inapte
à bien vivre. La vie munale ne va pas sans une pleine conscience et
connaissance de soi. C’est une sorte de transcendance dans l’immanence. Tout le
sens illico, comme l’eua d’être, de la vie munale y réside. C’est le recours, par
nous-mêmes, à ce mbwa constitutif de nous-mêmes, cette qualité d’auteur d’une
partie spécifique de nous-mêmes, notre être ofowu, que veut bloquer l’homme,
par l’intermédiaire du blancisme ou sa démarche colonisatrice, soit la mise
sous tutelle de nos capacités bÄnqyelles
qui en sont l’instrument ofowu. C’est la volonté ou la démarche de nous réduire
en des riens. Le mun dispose ses propres mécanismes de protection sous l’appellation
de Gwqmunalité. Le mécontentement, la Résistance et tout ce qui immédiatement s’ensuit,
c’est l’intervention aussitôt de la Gwqmunalité, expression et protectrice de
l’être ofowu, pour faire échec à l’intrus, dans ce cas-ci, la Bactérie mangeuse
de Négresses et Nègres. L’être munal est ainsi constitué, un fait qui n’a rien
à voir avec notre volonté. C’est à la Gwqmunalité que Dutty Bukmqn a fait
référence dans son discours durant la nuit du 14 août 1791 :
« Écoutons, dit-il, la Voix nous parlant de l’intérieur ». Cette
Voix, qui est la Gwqmunalité, met en lumière la collectivité du mun ou l’être
munal, et sa wÄnité, c’est-à-dire
unité massive, et est le principe de la Résistance et l’omunonÄité de l’être, identité
à soi-même. L’érection du Pays est la mise en forme, dans le monde sensible, de
notre substance d’être. C’est là ce qui explique l’invincible insistance de nos
Ancêtres à repousser le mor, soit l’intrus hommal, agent de la mort, pour être,
comme avant, en soi, par soi et pour soi. Nos Ancêtres, en bravant sans cesse,
ce quotidiennement, la mort, se conforment à l’impératif de leur être. Comme l’être munal le Pays, qui est sa
silhouette physique dans le monde sensible, est incontestablement une fois pour
toutes et incessible. Le Pays de Karukera, érigé le 21 octobre 1801 par l’incontestable
génie de nos Ancêtres, au moment de la contre-offensive ancestrale contre
l’ambassadeur et bourreau du blancisme en Ayti, Toussaint L’Ouverture, et des
derniers préparatifs de l’expédition française devant seconder les efforts de
celui-ci sur le territoire arawak, est, selon la logique de la chose, une fois
pour toutes et incessible. Cependant il est, aujourd’hui, menacé d’être un
château sans occupants et occupantes sur place, les gens qui doivent, par leurs
comportements convenables, maintenir sensible l’essence, ce qui s’appelle
l’existence, sa conformité à la constitution interne munale, une institution en
soi, par soi et pour soi.
Qu’est-il arrivé de la
Résistance Karukeranne qui, hier encore, faisait envie à plusieurs?
Malheureusement ses enfants l’ont massivement désertée au profit d’un
syndicalisme partiellement du genre marxiste dans un système capitaliste de
plus en plus arrogant. Par le syndicalisme paravent ils et elles quémandent une
petite place au sein de l’hommalité blanciste. C’est, à l’instar du capitalisme
et marxisme, l’identité qui, à travers ce geste, monte sur la scène morbide. En
effet le point commun entre l’idéologie marxiste et l’idéologie capitaliste est
l’individu. Ils se rejoignent à leur base. Leur opposition est le mode
d’accomplissement de l’individu. Malgré tout, cela fait d’eux deux éléments du
même ensemble. C’est au même phénomène qu’on assiste en Guadeloupe. En adoptant
la philosophie syndicale comme manière de mener la lutte, ces résistants et
résistantes actuels changent ipso facto d’allégeance. Ce premier pas, qui en
est un faux pas, les entraîne à s’alimenter inconsciemment ailleurs, chez le
blancisme même, ennemi avéré. Il devient la référence pour ces Résistantes et
Résistants, ce qui confirme l’idéologie génératrice du blancisme, idéologie
selon laquelle le non blanc, surtout les « Nègres », est foncièrement
inapte à se gouverner soi-même parce qu’il lui manque les facultés s’y
rapportant. Pour pallier à ce manque ontologique, la nature, pour certains, et
dieu, celui de la bible, pour d’autres, le place sous la tutelle du Blanc. Ce
changement d’allégeance prive par le fait même ces Résistants et Résistantes de
raison de lutter contre le blancisme, l’avaleur de gens pour réifier l’homme.
Petit à petit on s’écarte alors de soi, l’existence, à l’avantage du prédateur
à nul autre pareil. On n’est plus dans la sphère de la Résistance Ancestrale
qui, avec panache, a débouché sur l’érection du Pays de Karukera le 21 octobre
1801. On se fait de plus en plus noir(e)s libres et libres de couleur, un
conformisme - qui est une dose irrelativement mortelle parce qu’il est la
reddition pure et simple -, qui ne dit pas son nom. Je dirai à celles et ceux
qui protestent parce qu’ils n’en ont pas la même lecture : si ce n’est pas
exactement ça, ça lui ressemble vachement.
Voilà ce qui arrive
quand on entre dans le jeu social blanciste. Le courant toxique nous emporte
sans nous en rendre compte. Bientôt, lorsqu’on sera ivre du blancisme sous
l’effet de la blancismique – opération denqnqtization, vider les non-blancs de
leur substance êtrale -, on marchera ouvertement sur les traces méphitiques de
Magloire Pelage, Victorin Lurelle, Aimé Césair, Christiane Taubira, Justin Catayée
et
tant d’autres collabos non moins célèbres.
Ce n’est plus un
rapport antinomique, négro-gelefween versus blanciste, prédateur artificiel
irréversible. On ne se conforme pas aux règles de l’envahisseur, c’est plutôt l’accompagner
dans son opération sinistre.
N’est-on pas en droit
de crier haut et fort que les générations de Résistantes et Résistants
d’aujourd’hui sont mortes et qu’il faut immédiatement préparer la voie à celles
qui sont à venir pour l’occupation immédiate des demeures du Pays Ancestral
afin qu’il puisse continuer à remplir sa Tâche Divine dans le monde, qui est la
défense de la Gwqmunalité par la Gwqmunité!
On ne se modèle pas sur
son fossoyeur, le blancisme. Il n’y a logiquement aucun dialogue possible entre
l’agressé(e) et l’agresseur. Le prédateur, bien que artificiel dans le cas qui
nous préoccupe, savoir le blancisme, ne peut pas ne pas être ce qu’il est à
l’avantage de sa soi-disant proie, les Négresses et Nègres. Celle-ci est la vie
dont il doit se nourrir pour être et se maintenir dans l’être. Partout sur la
terre règne la violence, ce, au moyen d’une horreur inouïe. Le blancisme en est
le principal auteur, les Nègres et Négresses en sont les principales victimes.
Il faut s’écarter de
soi-même pour oser penser qu’il est possible de dialoguer avec un monstre d’un
tel calibre. Ce dernier doit être constamment pris en chasse par les victimes.
Qu’on se rappelle les paroles du Bras tout-puissant de Gelefwe, l’Invincible
Général Jean Jacques Dessalines, adressées au général français, Quentin, qui
lui dit, selon lui, son imprudence à croire pouvoir se mesurer à la
France : « … la France est un
monstre que la terre engloutit trop lentement. » Il y a deux points
d’une importance cardinale qui s’exondent dans ces mots : 1) la gordrmité
de la France en tant qu’agente blanciste parce qu’elle est définie comme un
monstre, il en est question dans le LE MESSAGE DU 17 OCTOBRE 2017 …. , 2) l’action entreprise par la proie artificielle
pour faire échec à la campagne de mort du monstre, la France ou le blancisme.
Cette contre-campagne est légitime parce qu’elle est un impératif de notre être
munal, produit ofowu, par la Voix nous parlant de l’intérieur, soit la
Gwqmunalité. C’est la seule possibilité, pour rester omunonÄ,
identique à soi-même. La collaboration n’en est pas une parce que, selon le
savant Jean Jacques Dessalines, elle conduit à la transformation de soi en
« esclave », au mieux, esclavagisé(e), le suicide, puisque l’idée
d’esclave est une chimère, une absurdité, et que la Résistance Gwqmunale, se
soldant en Dessalinienne, le confirme. Le dqmbala (science vraie) de l’être
munal l’approuve. Le combat de l’Ancestralité est la mise en évidence du
caractère non perfectible de l’être munal et par conséquent l’échec certain du
blancisme, expression de l’hommalité, cause de l’homme. Ce qui est est
constitué. Tout ce qui est constitué est déterminé à être ce qu’il est, même
s’il évolue – l’exemple d’une chenille en papillon -, ce qui n’est pas une
capacité de versatilité, devenir foncièrement autre. L’illusion de l’esclave
met en relief l’impossibilité d’une voie autre que l’engloutissement du monstre
par soi-même, la soi-disant proie. Se révèle ici, sans ambages, la nature de la
Gwqmunalité comme protectrice de l’être, le mun. Par le vocabulaire usuel de
Dessalines, Bukmqn l’a souligné avec fracas la nuit du 14 août 1791. L’usage itératif
de ce vocabulaire met en lumière son statut de conviction obtenue par expérience
et déduction. D’où sa véracité. La contre-campagne, non l’inverse, débouche immanquablement sur
la Victoire, telle est la croyance de nos distingué(e)s Ancêtres.
C’est dans cette pensée
que l’Enfant des Mornes Cahos et élevé par Agbawaya Toya, l’Invincible Général
et Éternel Empereur Jean Jacques Dessalines, qui, deux ans plus tard, avait
édité le même exploit karukeran en Ayiti, a dit, le 28 avril 1804, ce qui suit :
« Oui nous avons rendu à ces cannibales
guerres pour guerres, crimes pour crimes, outrages pour outrages ». ». L’Invincible Général Jean Jacques Dessalines
met ici en évidence les causes de la Grande Victoire ancestrale qu’il a
conduite avec un train excessivement infatigable et un exceptionnel brio, d’où
les titres qui lui sont attribués par ses contemporaines et contemporains :
« le Vengeur et le Libérateur ». L’Infiniment Grand, Dessalines, se
rapportant à l’invasion du Pays de Karukera par le général Antoine Richepense en mai
1802 sous l’ordre de Napoléon Bonaparte dans l’espoir de faire échec à la
Gwqmunité, poursuit en ces termes : «La Guadeloupe saccagée et détruite; ses
ruines encore fumantes des enfants, des femmes et des vieillards passés au fil
de l’épée; Pelage, lui-même, victime de leur astuce, après avoir lâchement
trahi son Pays et ses frères; le
brave et immortel DELGRESSE, emporté dans les airs avec les débris de son fort,
plutôt que d’accepter des fers; Guerrier magnanime ! ton noble trépas, loin
d’étonner notre courage, ne fait qu’irriter en nous la soif de te venger ou de
te suivre ». ». Suivant ces propos, l’Invincible Général et
Éternel Empereur Dessalines est et reste fidèle à la pensée qui vivifie la
Résistance. Point de doute, « Guerres pour
guerres, crimes pour crimes, outrages pour outrages », en matière
d’omunonÄité, c’est le
credo du Plus Que Grand, Jean Jacques Dessalines, Œuvre d’Agbawaya Toya sous
l’impératif de la Gwqmunalité.
KARUKERA, reprenez-vous
et joignez-vous au Rétablissement de l’Administration Impériale en ce 21
octobre 2017 !
Pour la Maison
Impériale Dessalines
HRH Sa Majesté
Prince Weber Tiécoura Dessalines D’Orléans Charles Jean Baptiste, 7e de la Génération du Couple Impérial,
Marie Claire
Heureuse Félicité Bonheur et Jean-Jacques Dessalines, et Garant de la w⊗nité du lakort, l’ordre du Nous, et l’Empire Toya-Dessalines
Spécialiste et
professeur de la science de la politique, théoricien de la politique, notamment
du blancisme, et la collectivité munale, existentialisme vudun
Blog de Tiécoura
Dessalines :
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