AYITI, VIOLENCE ET CONTRE-VIOLENCE À L’APPROCHE DU 18 NOVEMBRE
La Famille Impériale et la Ville de Dessalines prennent
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La première est Notre Ayti d'aujourd'hui et les deux autres tableaux sont Notre Ayiti en août 1791
AYITI,
VIOLENCE ET CONTRE-VIOLENCE
À
L’APPROCHE DU 18 NOVEMBRE
q = an
u = ou
w = r
⊗ = on
r = ê
c = in
h = ch
e = é
Je fouille sans cesse à
la recherche des mots et images traduisant l'état mental du peuple exogène. Par
hasard je suis tombé sur ce tableau que je trouve assez intéressant. Comme nous
pouvons le constater toutes et tous, des gens protestent en mettant le feu à un
objet et un texte qualifiant le geste de "violence" non sans lier le
mot à un autre : " incompétent". N'oublions pas qu'il s'agit de la
politique-pratique.
Ce qui frappe d'entrée
de jeu, c'est la tentative d'établir un degré d'extensité entre le groupe du
nom sujet, « La violence », et le prédicat "le dernier refuge
des incompétents". Quelque chose est affirmé de quelque chose, c'est un
jugement attributif. Ce type de proposition met en relief l'identité des deux
substantifs. Pourtant sur le plan logique les deux signifiés,
"violence" et "incompétent", sont étrangers l'un à l'autre
dans cet énoncé. Alors c'est une aberration de la part du sujet de
l'énonciation. Il faut comprendre qu'il a transgressé l'une des règles du dire.
Somme toute cette phrase ne signifie rien du tout.
Je suis sûr que
certaines personnes y comprennent quelque chose malgré tout. Cette
compréhension ne se situe pas au niveau du langage. Pourquoi alors recourir au
langage ? Un autre problème. Ce n'est pas le lieu de le solutionner ici.
J’aborde un autre
point. Quand on place l'énoncé dans son contexte, la politique - qu'elle soit
théorique ou pratique -, on comprend tout de suite que cette personne ignore
tout ou presque de la politique. En effet la politique est l'Art de créer
l'homme, c'est-à-dire lui donner une substance artificielle, qui est une pensée
maîtresse et un mode d'agir lui correspondant. Pour se faire, la politique ne
tient pas compte de la volonté du sujet, l’expression de leur être. Elle nie ce
qui provient de la personne concernée pour la transformer en une autre que soi,
quelque chose de favorable à l’objectif visé. Cela est un rejet et tout rejet,
dans ce cadre-là, est une agression. Il s'ensuit que la politique est un
traitement inadéquat ou contraire et contradictoire imposé à une personne en
vue de.... C’est cela la violence. Elle est l’instrument de la création. Il
s'ensuit que la politique est, ce en tous points, violence.
C'est exactement ce à
quoi nous assistons présentement en Ayiti. La violence n'est pas dans l'acte
posé par les gens qui mettent le feu à je ne sais quoi mais du côté du pouvoir,
qui est ici une organisation de bandits. Les gens que l'on voit dans la rue en
train de brûler ce qu'ils brûlent réagissent à la violence. Ils la contestent,
la rejettent. Cela est la résistance à la violence. Et la résistance à la
violence s'appelle la contre-violence.
La question qu’il faut
se poser maintenant, les gens peuvent-ils avoir recours à la contre-violence ? Bien
sûr que oui, si on reste dans le cadre de l’Ancestralité. Nul mun n'est tenu de
se soumettre à la violence. La résistance à la violence est un impératif de
notre constitution interne. La Résistance à la violence est le cri même de nos
Ancêtres parce qu'ils ont la science de ce que nous sommes. Il faut le rappeler
à l'approche du 18 novembre 2015. Bukmqn l'a clairement exprimé durant la
cérémonie du 14 août au Bois-Caïman : "Écoutez, dit-il, la Voix vous
parlant de l'INTÉRIEUR". Que dit-elle, cette voix, qui Est notre être ? De
ne pas nous laisser violenter. Comment ? Réagissez, poursuit Bukmqn. Ce
discours s'inscrit dans la droite ligne de pensée de la Résistance. Que répond
Dessalines de son côté à la critique du militaire français à son égard :
"J'ai arboré l'étendard de la gwqmunalité parce que la France est un
monstre que la terre engloutit trop lentement". La contre-violence est
inscrite dans notre constitution interne munale.
Les gens qui s'opposent
à la Résistance Gwqmunale, les partisanes et partisans de l'esclavagisation,
donc du blancisme, parlent de nos Ancêtres, LES BRAVES, en termes de
"rebelles", "révolté(e)s", "bandits", etc.,
c'est-à-dire "insoumis(e)s." Par ce langage ils signifient clairement
leur désapprobation à la Résistance Victorieuse, dont Ayiti est le fruit. Il y
a une continuité entre Résistance Négro-jelefweenne et Ayiti, Empire de
Toya-Dessalines. L'Empire d'Ayiti en est l'aboutissement. Ayiti et
Indomptabilité sont interchangeables, elles signifient l'être des gens,
notamment celles et ceux qui disent NON au blancisme et à ses dangereux séides
parce que, en tant que prolongement de nos Ancêtres (Résistantes et Résistants),
Ayiti est leur être et partant à eux, et à eux seuls. C'est cela l'enjeu
présentement en Ayti.
En conclusion l’agression,
qui est d’imposer à l’autre sa volonté, une volonté extérieure, est la
violence. La contre-violence, qui est le refus de mourir ou de ne plus être
soi-même, est une partie de notre substance d'être. Ne pas réagir à la violence
serait problématique.
HRH Prince Tiécoura Jean Dessalines D’Orléans
7e de la Génération du Couple Impérial,
Marie Claire Heureuse Félicité Bonheur et Jean-Jacques
Dessalines et Garant de la w⊗nité du lakort, l’ordre du Nous, et l’Empire
Toya-Dessalines
Spécialiste et
professeur de la science de la politique, théoricien de la politique, notamment
du blancisme
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